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L’altruisme sans interdit peut-il être une vie qui vaut la peine d’être vécu pour ce qu’elle est?

décembre 31, 2012

Les fantasmes de notre tendre moitié sont des outils de désirs merveilleux. Lorsqu’on a travailler sur soi pour ne plus être jaloux et qu’on est capable de prendre conscience que notre conjoint(e) désir et apprécie d’autres personnes, on ne la prend plus pour acquis. On désir toujours ce qu’on a pas et cette prise de conscience augmente donc le désir qu’on a pour l’autre. Lorsque mon psy ma fait écrire ce que je désirais vraiment en oubliant ce que ça peut faire aux autres, je me suis rendu compte que ce que je voulais vraiment faire ne faisait de mal à personne. Je n’ai pas le goût de faire l’amour à une inconnu et je n’ai pas le goût d’une double vie… Lorsqu’on m’a demandé ce que je ferai s’il me restait une journée à vivre, le premier réflexe a été de penser aux plaisirs des sens. Mais lorsqu’on me demande de me mettre vraiment dans l’émotion de ce moment intense de la vie, je me suis rendu compte qu’on veut voir nos proches pour régler nos différends pour partir en paix et leur dire un dernier je t’aime.

Il y a différents domaines où la société n’a pas imposé de lois pour nous permettre de jouir de l’immoral. En autant, que la satisfaction du désir interdit moralement est réalisé poliment, les amis pardonnent le geste qu’il qualifieront d’humain. Par exemple, jusqu’où est-il permis d’aller dans la chambre à couché lorsqu’on est en couple depuis 20 ans? Est-ce que la tendre moitié aimerait bien offrir un cadeau secret, sacré et exclusif à cette seule personne qui l’aime depuis si longtemps? Est-ce qu’on peut traiter notre conjoint comme un objet si c’est une  exception à notre comportement habituel au lit et ailleurs? Est-ce que l’amitié avec une personne de sexe opposé intéressante est permis si l’on utilise pour créer une distance avec le conjoint(e) permettant de conserver le désir? Lorsqu’on est satisfait dans son couple, le besoin sexuel ne sera pas présent avec d’autres. L’amour incroyable qu’on a pour notre conjoint crée une immense culpabilité qui rendrait le sexe extra conjugal sans intérêt puisqu’il ne serait qu’une série de techniques froides. On n’a plus besoin d’interdire, on n’a simplement pas le goût de l’érotisme d’une autre femme et cette bonté naturelle de l’humain permet d’atteindre la liberté intérieure.  Machiavel, Nieszches, Freud et bien d’autres ont imaginés la nature de l’homme mauvaise simplement parce que leur vie était vide de compassion et d’amour altruiste. Ils sont presque devenues fous en s’enfuyant dans une analyse théorique déconnecté de la Réalité (voir Plaidoyer pour l’altruiste de Matthieu Ricard). En transformant son esprit pour vivre empathie (la résonance émotionnelle) et la compassion (comprendre l’émotion de l’autre, avoir la puissance cognitive de trouver la source de ses souffrances et l’aider dans l’action), nous pouvons toucher à notre vrai nature qui nous pousse à faire le bien. Dans ce contexte, il n’y a plus de mal qu’on doit soit évacué ou refouler pour s’auto-détruire. Il n’y a que de mauvaises actions qu’on a simplement pas le goût de réaliser! Les bonnes personnes naturellement altruistes savent cela mais le grand philosophe est isolé dans son propre monde imaginaire où son égo crée une image humaine méchante pour devenir le héros. Plus il s’isole, moins il prend soin des autres, moins il obtient d’amour et plus il devient méchant. Il pense alors que tous les autres sont comme lui! Pour Niezches, le bien n’existe pas, c’est toujours relatif et le mien a plus d’importance que celui d’un autre. L’objectivité est un principe hostile à la vie car la vie est aussi l’erreur, le mensonge à soi-même et aux autres. Et si la vie était une série d’illusions et de désirs. Lorsqu’on ne déçoit personne, lorsqu’on ne blesse jamais personne, c’est parce qu’on s’élimine de l’équation. Celui que l’on blesse alors est soi-même dans une auto-destruction trop rationnelle et donc sans joie ni douleur. Contrairement à Niestches, je pense qu’on doit appliquer la force seulement s’il n’y a pas de motivation haineuse, de vengeance ou d’autres émotions négatives impliquées. La seule motivation qui doit justifier la force est la compassion, on doit vouloir guérir l’autre, l’aider à évoluer. Mais pour ce faire, on doit comprendre parfaitement les causes de son comportement méchant et séparer le comportement de l’humain naturellement bon qu’il est. On doit lui pardonner s’il se trompe et surtout se pardonner si on se trompe! Voilà ce qu’est le courage ultime des vrais guides de l’histoire de l’humanité : Mandella, Lutterking, Gandhi…!! Le lien cause-conséquence entre la compassion et le bien-être est prouvé scientifiquement avec un grand nombre d’expérimentations sur des millions de personnes à travers toutes les universités dans le monde (voir p. 261 et 342 Plaidoyer pour l’altruiste de Matthieu Ricard).  Comme Mandella l’a imposé à son peuple qui n’a probablement pas compris, la seule voie pour atteindre le bien-être est la compensation et le pardon. Se venger de nos oppresseurs nous conduira d’une prison à une autre. Même le vainqueur d’une guerre sera perdant car son trophée est la peur, la culpabilité et la honte plutôt que le bien-être.

La présence de règles morales est utile pour qu’on puisse avoir le plaisir de les transgresser mais le plaisir s’arrête lorsque l’acte immoral devient néfaste pour notre santé mentale (ex: dépendance). Mon tempérament positif proviendra d’une ligne directrice tracée avec les gens importants pour moi car le sentiment d’appartenance est important pour moi.

Jouir du corps de notre amoureuse comme si l’objet était privé de son humanité n’est jamais anodin car je peux posséder un objet mais pas un sujet. Le trouble de cet impossible objet-sujet nous fait ressentir la chair qu’on est sans cette conscience qui nous détache de la nature pour nous faire souffrir. Un corps sans conscience n’est pas souhaitable et ainsi on veut tout à la fois. À l’impossible, nul n’est tenu et c’est l’acceptation de cet impossible qui renouvelle le plaisir car il sera sans fin, jamais obtenu et toujours désiré! Quel miracle magique de la vie!  Le désir est l’essence même de l’homme, sa puissance, sa volonté d’exister, de souffrir et d’agir!! Le désir est attachement et donc souffrance mais s’il fait défaut, il devient indifférence et donc l’ennui sauf pour les moines bouddhistes. Leur quête est inaccessible pour moi car je pense que le sexe est un allié pour le combat contre le pessimiste. Par contre, je ne veux plus jamais être l’esclave de la sensualité d’une seule femme. De l’illusion de passer à côté de ma vie si elle n’est pas là disponible pour moi. Voilà pourquoi j’exerce ma capacité d’entrer en relation tout en travaillant sur la relation avec mon amoureuse qui doit rester de loin ma préférée. Personne ne me croira mais c’est bien pour mieux la servir!

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